5e Dimanche de Carême – Année B
17 mars 2024
Lectures : Jr 31, 31-34 ; Ps 50 (51), 3-4, 12-13, 14-15 ; He 5, 7-9
Évangile selon saint Jean 12, 20-33
Homélie du frère Gabriel Nissim
Nous ne réalisons pas, frères et sœurs, à quel point, à travers notre vie quotidienne, terrestre, une réalité immense, infinie, est en train de se jouer. Ici, maintenant. Et de nous ouvrir à un au-delà : de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière, de la souffrance à la gloire. Nous l’avons entendu : « L’heure est venue où le Fils de l’Homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre – notre terre humaine – ne meurt pas, il reste seul. Mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » Cette parole du Christ vaut pour nous. Elle nous est dite à nous, pour notre propre fécondité. Pour notre gloire à nous, rien moins ! Alors bien sûr, pas la gloire à la façon de notre monde : « Monsieur le Président », « Votre Excellence », et pas davantage « Monseigneur », « Votre Éminence », « Révérendissime Père »… Non, rien à voir ! La gloire de Dieu n’a absolument rien de commun avec toutes ces glorioles. « Ce qui glorifie mon Père, nous dit le Christ, c’est que vous – vous – produisiez du fruit en abondance. Un fruit qui demeure. » Voilà la gloire de Dieu : que nous, nous portions du fruit, et cela nous est dit à nous, chacune, chacun et tous ensemble. Nous devrions nous en souvenir bien davantage quand nous chantons « Gloire à Dieu au plus haut des cieux » ou quand nous disons « Gloire au Père, au Fils, au Saint Esprit ». La gloire de Dieu, ce n’est pas d’abord que nous l’acclamions, mais que nous, nous portions ces beaux et bons fruits. Lire la suite >>>