Puisque notre Père, lui, nous aime comme lui-même.

Saint Trinité – Année B

26 mai 2024

 

Lectures : Dt 4, 32-34.39-40 ; Ps 32 (33), 4-5, 6.9, 18-19, 20.22 ; Rm 8, 14-17
Évangile selon saint Matthieu 28, 16-20

Homélie du frère Gabriel Nissim

Ce jour-là, il y avait cet homme qui se promenait dans son jardin avec son grand fils. Un jardin devenu très beau, et tellement paisible : de grands arbres, des fleurs partout, un coin de vigne dont le raisin était délicieux, plein d’oiseaux qui chantaient, des écureuils, quelques brebis dans le pré… Et surtout, cette brise légère qui enveloppait le père et le fils, les caressait, qui caressait les arbres, les oiseaux, les brebis. Alors le père s’arrête tout à coup et dit à son fils : « tu ne trouves pas qu’il faudrait inviter les voisins ? Notre jardin est si beau… » Et le fils de lui répondre : « Quelle bonne idée ! Oui, ce serait si bien qu’ils puissent en profiter avec nous. Si tu veux, je peux aller les inviter. » Alors il va inviter les voisins, et ceux-ci viennent, tout heureux. Si heureux qu’ils se disent à leur tour : « Et si, nous aussi, nous ouvrions nos jardins ? » Voilà qu’on enlève alors les grilles, les murs, les haies qui séparaient les propriétés – et cela devient un très, très grand jardin partagé, avec les enfants qui viennent y jouer ensemble, les amoureux qui se promènent, les vieux couples qui s’assoient sur un banc, devisant et liant amitié avec d’autres. Et, toujours, cette brise légère, ce souffle qui vient, tous, les caresser, les rafraîchir, les faire respirer à pleins poumons, comme libérés de tout ce qui leur pèse, dans ce souffle qui les enveloppe, dans ce beau jardin partagé si simplement. Lire la suite >>>